Objectifs
La calvitie est particulièrement mal vécue chez l’homme et chez la femme. Les chutes de cheveux occasionnelles (pelades, teignes, etc …) peuvent être traitées médicalement. L’alopécie chronique ou androgénique touche 20 à 30 % de la population masculine. Les traitements médicaux sont alors peu ou pas efficaces. Seuls les traitements chirurgicaux (implants, lambeaux, réduction de tonsure, expansion cutanée, lifting, …) permettent de proposer une solution durable aux patients concernés.
Dans l’ensemble de ces techniques, la greffe de cheveux décrite par OKUDA dès 1939 s’impose dans 90 % des cas comme la solution thérapeutique à retenir. Son principe est de prélever des cheveux de la couronne qui ne tomberont jamais pour les transposer vers le front et la tonsure.
Consultation pré opératoire
Elle doit permettre de poser l’indication et de mettre en évidence les contre-indications à cette chirurgie. Elle s’attachera à classifier la calvitie selon l’atteinte de 2 territoires anatomiques distincts (ligne frontale antérieure, vertex) séparés par une zone intermédiaire. Le cheveu par sa couleur, son épaisseur, son aspect doit être pris en compte. La souplesse du cuir chevelu doit être appréciée. La taille du patient et ses désirs sont des éléments indispensables au choix thérapeutiques. L’âge et l’état général du patient sont des facteurs pronostics.
L’ensemble de ces paramètres étant considéré une stratégie thérapeutique peut-être proposée.
L’intervention
Ces techniques sont réalisables le plus souvent sous anesthésie locale ou sous anesthésie vigile, en chirurgie ambulatoire ou avec une nuit d’hospitalisation.
Les microgreffes.
Après un prélèvement au niveau de la couronne d’une bande chevelue qui sera débitée en petits fragments contenant chacun de 1 à 3 cheveux (microgreffes), des perforations sont réalisées au niveau de la zone dégarnie pour permettre l’implantation des greffons. La durée de l’intervention est directement proportionnelle au nombre de greffons à mettre en place, de 2 h 30 à 5 h 00.
Les lambeaux.
Ils permettent de tourner sur une charnière haute vers une zone dégarnie au niveau du front un lambeau de cuir chevelu provenant le plus souvent de la tempe. Ces lambeaux permettent de couvrir toute une hémiligne frontale antérieure avec des cheveux dirigés vers l’avant.
Les réductions de tonsure.
Elles permettent de réduire le diamètre transversal des zones dégarnies soit en jouant sur l’élasticité naturelle du cuir chevelu soit en s’aidant d’un dispositif d’expansion. Ces interventions peuvent être répétées 2 à 3 fois à quelques mois d’intervalle.
Le lifting du cuir chevelu.
Technique qui associe la réalisation de lambeaux et une réduction de tonsure large. C’est la seule intervention qui nécessite une anesthésie générale et un arrêt de travail de 8 à 15 jours.
Toutes ces techniques peuvent être employées isolément ou en association chez un même patient.
Les suites opératoires
Elles sont en général marquées par un œdème du cuir chevelu et du front. Des céphalées peuvent persister quelques jours.
De 4 à 8 jours peuvent être nécessaires avant la reprise du travail pour les techniques de micro-greffes, lambeaux et réduction de tonsure, de 8 à 15 jours pour le grand lifting du cuir chevelu. Pour les micro-greffes, une petite croûte se formera sur chaque implant qui tombera au bout de 3 semaines entrainant la chute du cheveu implanté qui repoussera vers le 3ème mois.
Pour les autres techniques les cheveux ne tombent pas.
Les fils seront enlevés entre le 8ème et le 12ème jour.
La prise en charge
Aucune prise en charge n’est possible. Un devis sera bien entendu réalisé tenant compte des techniques possibles et d’éventuelles interventions itératives. Un délai de réflexion d’au moins 15 jours est demandé avant la deuxième consultation. Il ne pourra vous être remis d’arrêt de travail. Il vous faudra prévoir des congés dont la durée est variable selon l’intervention envisagée.
Fiche d’informations sur la chirurgie de la calvitie