Nicolas Sarkozy étrille Emmanuel Macron, Gabriel Attal prépare la dissolution

Le pouvoir s’expose aux secousses, entre calculs de dissolution, coups d’éclat et batailles d’appareil tendues

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L’équation du pouvoir se tend encore. Nicolas Sarkozy charge Emmanuel Macron, tandis que Gabriel Attal anticipe une nouvelle dissolution après la surprise de 2024. À Matignon, Sébastien Lecornu s’installe dans une fonction toujours plus précaire. Dans les coulisses, ex-ministres, chefs de parti et figures de l’opposition livrent confidences, piques et stratégies, entre ressentiments, calculs locaux et batailles budgétaires qui s’annoncent vives.

Nicolas Sarkozy et la dissolution, l’avertissement qui pèse

On ne demandait pas la dissolution en 2024, elle a pourtant eu lieu, selon lexpress.fr. Aujourd’hui, tout le monde la réclame, elle tarde. Le constat circule dans l’entourage présidentiel, tandis que des visiteurs décrivent un ancien chef de l’État marqué par le ressentiment. Le message vise Emmanuel Macron, accusé d’avoir inversé les signaux au pire moment.

Gabriel Attal ne veut pas revivre le désordre logistique de 2024. Il travaille le calendrier, les investitures et l’argent. Il cadre l’appareil de Renaissance, encore bousculé dans de nombreuses circonscriptions. L’objectif reste d’éviter l’impréparation qui avait surpris cadres et militants après l’annonce présidentielle.

L’an dernier, l’absence de candidats Renaissance face à des candidats LR, dans environ soixante sièges, a facilité plusieurs bascules. Le parti en a tiré une leçon froide. Dans ce climat, Nicolas Sarkozy reste un marqueur. Sa parole circule, influence des élus locaux, aiguise les rivalités et nourrit chaque hypothèse sur l’échéance à venir.

Nicolas Sarkozy n’est pas le seul à régler ses comptes

La chute de François Bayrou libère des critiques chez d’anciens ministres. Ils dénoncent une personnalisation excessive, peu propice à la confiance. Le schéma présidentiel à répétition aurait fermé la voie aux compromis utiles, tout en raidissant l’ensemble du mouvement. Le signal est clair : il faut reconquérir l’esprit d’équipe.

Gérald Darmanin, lui, célèbre la Justice. Il estime que cette fonction est plus respectée et moins heurtée que l’Intérieur. En parallèle, il met en avant des réalisations concrètes, comme les prisons à haute sécurité. Tout l’été, les Français l’ont interpellé à ce sujet. Pour lui, ces réactions traduisent une attente forte, presque une exigence.

Sur la gauche, François Hollande confie son désarroi. Redevenu député de Corrèze en juillet 2024, après douze ans loin de l’hémicycle, il “ne reconnaît pas” le groupe socialiste. Il déplore ses métamorphoses internes, ses tiraillements. Sa voix pèse, car elle rappelle les équilibres perdus, mais aussi l’électorat à reconquérir, circonscription par circonscription.

La gauche entre calculs, mémoire et réalités de terrain

Au PS, on veut redonner confiance aux écologistes. L’épisode du 9 juillet 2024 a laissé des traces : sous la pression, Marine Tondelier a négocié avec LFI. Quelques “émirs” ont ironisé et baptisé “Madame Pétoche”. Le parti promet désormais de “garder la nuque raide” en cas de nouvelle dissolution.

D’ici la fin de semaine, l’étude des 577 circonscriptions doit s’achever. Un grand chef socialiste alerte : croire qu’on est “soumis” aux Insoumis est une erreur. L’alliance préserverait des sortants LFI, mais ferait fuir une part d’électorat. Cet électorat est souvent moins à gauche que les militants influents.

Ressurgit aussi un souvenir de 2001 : Jean-Luc Mélenchon, alors ministre, admiratif en Chine. L’anecdote se termine sur une pique crue d’un camarade au sujet d’une “guillotine itinérante”. Le rappel choque et amuse. Il souligne surtout combien les récits, les symboles et les mots se gravent, puis reviennent peser sur des choix très concrets. Dans ce paysage, Nicolas Sarkozy reste l’aiguillon à droite.

Une République sous tension, entre budgets, symboles et impatience collective

Chambord espère un geste présidentiel pour restaurer l’aile François Iᵉʳ, chantier évalué à 12 millions d’euros. Le domaine financerait la moitié, mais attend un feu vert d’État. Les Journées du patrimoine offrent la scène idéale. Au sommet, Sébastien Lecornu s’emploie à stabiliser Matignon. Au centre, Emmanuel Macron écoute les avertissements. Nicolas Sarkozy hante les conversations. L’heure est aux comptes, pas aux amabilités.

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