L’école inclusive repose sur des femmes et des hommes discrets, présents dans chaque classe. Le quotidien avance grâce à leur patience, leur écoute, leur sang-froid. Le métier AESH attire, pourtant la question des revenus reste centrale. Voici ce que montrent les chiffres récents, ainsi que les évolutions qui comptent pour la stabilité et la carrière.
Ce que font les AESH au quotidien, et où ils agissent
Dans l’école inclusive, ces accompagnants facilitent la vie de classe. Ils aident aux déplacements, à l’installation, à la communication. En 2023, 132 000 professionnels ont épaulé environ 436 000 élèves. Ils interviennent de la maternelle au lycée, dans le public, mais aussi dans le privé sous contrat, car les besoins concernent tout le système.
Leur mission dépasse l’aide individuelle. Beaucoup travaillent en mode mutualisé, tandis que d’autres soutiennent les dispositifs ULIS. Ils coopèrent avec les enseignants coordonnateurs, ce qui fluidifie les apprentissages. Le but reste simple : sécuriser les temps scolaires, favoriser l’autonomie, et créer des situations d’apprentissage plus justes pour chacun, donc plus efficaces.
Au-delà des tâches visibles, le lien humain pèse. Les repères posés en classe rassurent l’élève, mais aussi les familles. Le suivi régulier aide l’équipe à s’ajuster, car les besoins évoluent. La présence d’un AESH structure les journées, et soutient la progression. Cette utilité grandit avec l’ambition nationale d’inclusion, désormais mieux outillée.
Combien gagnent réellement les AESH aujourd’hui
Depuis septembre 2023, une revalorisation importante s’applique, avec des hausses de 11 % à 14 %. Une nouvelle grille indiciaire valorise l’expérience. Une indemnité annuelle de 1 529 € bruts s’ajoute. Les référents perçoivent un bonus dédié. Ces mesures reconnaissent l’utilité du métier, et donnent des repères clairs pour l’entrée et la progression.
En janvier 2024, les indices augmentent encore. Les frais de transport montent aussi, ce qui soutient le budget. À l’automne 2023, une prime exceptionnelle de 500 € bruts a été versée. L’ensemble vise le pouvoir d’achat, tandis que la grille sécurise la trajectoire. L’information devient lisible, donc plus motivante pour rester en poste.
Les montants varient selon l’échelon. À l’échelon 1 : 1 826 € bruts, environ 1 475 € nets, puis 1 578 € nets avec indemnité. Pour un AESH à l’échelon 5 : 1 944 € bruts, autour de 1 571 € nets, puis 1 674 € nets avec indemnité. À l’échelon 11 : 2 240 € bruts, environ 1 809 € nets, puis 1 912 € nets. Beaucoup travaillent à 62 % : 900 € à 1 000 € nets.
Carrière, stabilité et perspectives dans l’école inclusive
La stabilité progresse. Le CDI arrive après trois ans, au lieu de six auparavant. Cette étape change la donne, car elle sécurise le revenu et le parcours. Elle reconnaît l’expertise de terrain, souvent acquise dans des contextes variés. Le métier devient plus lisible, donc plus attractif pour celles et ceux qui s’engagent.
L’Acte II de l’École inclusive, lancé en avril 2023, porte douze mesures. Elles visent des parcours plus fluides, un lien renforcé avec le médico-social, et des outils concrets pour les enseignants. Les familles profitent d’un accompagnement mieux structuré, car l’information circule mieux. Les équipes gagnent en cohérence, ce qui aide directement les élèves.
Des milliers de postes sont créés, et des unités spécialisées ouvrent pour l’autisme et les TND. Le salaire progresse, même si les contraintes demeurent. D’autres métiers de service subissent des tensions similaires ; des livreurs, par exemple, questionnent l’absence de pourboires réguliers. Les AESH avancent, tandis que le cadre général s’ajuste pas à pas.
Ce qu’il faut retenir sur la rémunération et l’évolution du métier
Les repères salariaux sont plus clairs, la progression existe, et la stabilité s’affirme. Les hausses de 2023-2024, l’indemnité dédiée, et le CDI plus rapide changent le quotidien. Les besoins croissent, car l’inclusion s’installe. Le métier AESH gagne en visibilité, donc en reconnaissance, tandis que l’école avance vers plus d’équité.