Le destin d’une carrière tient parfois à une seule décision. Derrière les sourires, il y a aussi ces instants qui bouleversent une trajectoire. Sara Mortensen en a fait l’expérience, lorsque tout semblait écrit et qu’au dernier moment, la réponse a changé. Entre fragilité et force, elle raconte une histoire de rôle manqué, de résilience et d’émotions intimes.
Sur TF1, une soirée hommage et un biopic porté par Sara Mortensen
Séquence nostalgie le lundi 15 septembre 2025 sur TF1. En deuxième partie, la chaîne diffuse Filip Nikolic, le destin brisé d’une icône. La compagne du chanteur, ses deux filles et des proches, dont Séverine Ferrer, Lionel Tim et Mia Frye, livrent leurs souvenirs. L’émotion guide ces témoignages, sans pathos, avec respect pour la trajectoire de l’ex-2Be3.
Selon programme-tv.net, dans la première partie, place au biopic Filip, en deux volets, consacré aux dernières années tourmentées de l’artiste. Mikaël Mittelstadt incarne le chanteur avec intensité. Sara Mortensen y joue sa compagne, rôle essentiel pour saisir l’homme derrière l’idole. Révélée dans Plus belle la vie en 2012, puis star d’Astrid et Raphaëlle, elle met son instinct au service de la justesse.
Le portrait assume sa part d’ombre et cherche la nuance. La soirée tombe seize ans, presque jour pour jour, après le 16 septembre 2009. Le rythme alterne archives et scènes vécues. Ce choix éclaire l’icône sans l’idéaliser. On retient la fragilité, la scène, la famille et l’écho persistant d’une carrière fulgurante stoppée trop tôt.
Un rôle perdu à la dernière minute, confidence de Sara Mortensen
Le film rappelle une blessure ancienne de Filip. En 2008, shortlisté pour Largo Winch, il voit la production choisir Tomer Sisley. Double choc, d’abord parce qu’il se croyait retenu, ensuite parce que le héros était serbe, comme lui. Ce coup du sort pèse, mais il n’éteint ni l’envie ni l’effort.
Ce miroir réveille un souvenir personnel. Sara Mortensen pensait tenir Prune dans Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste, aux côtés d’Aïssa Maïga. Le processus semblait achevé. Puis l’appel de l’agent tombe : ce ne sera pas elle. Elle parle d’une « violence inouïe », une phrase qui dit le choc sans le dramatiser.
Dans la foulée, son fils Aksel, aussi comédien, trouve les mots. Il improvise une caméra avec un carton et un manche de balai. Ce jeu tendre transforme la peine en élan. La scène respire l’essentiel : on peut trébucher, puis créer quand même. L’humour, l’amour et l’art font rempart aux décisions qui échappent.
Rencontre avec Valérie Bourdin et la justesse attendue
Avant de tourner, l’actrice rencontre Valérie Bourdin, la compagne de Filip Nikolic. Elle avance à pas mesurés, consciente de la délicatesse du geste : incarner une personne réelle. Elle craint de décevoir. Valérie coupe court : « Plus jamais, je veux t’entendre dire cette phrase. » La confiance rassure, et le travail peut commencer.
La conversation se poursuit à voix basse. Des confidences, évidemment pas destinées à être publiées, aident à viser vrai. Une phrase reste : « Quand je t’entends parler de notre histoire, j’ai l’impression que tu es avec nous. » Cette validation intime a plus de poids qu’un long discours. Elle ancre le jeu dans le vécu.
L’équipe sait l’attente qui entoure ce biopic. Chacun mesure une responsabilité simple : que les proches se sentent respectés. Sara Mortensen résume l’objectif : viser la vérité sensible, sans trahir ni édulcorer. Le film avance sur ce fil, avec tact, rigueur et écoute.
Ce que ce film change dans son parcours et regard
Ce projet lie résilience et fidélité. Sara Mortensen transforme l’expérience d’un refus en énergie de précision. La soirée de TF1 promet un face-à-face avec l’absence, mais aussi un regard droit sur un destin populaire. Quand l’empathie guide le jeu, la lumière passe : ni hagiographie, ni froideur, seulement la vérité qui tient.