En redressement judiciaire, 8 restaurants de cette célèbre enseigne menacent de fermer définitivement

Huit adresses bretonnes face à l’incertitude, entre offres de reprise et emplois à préserver pour demain

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Un vent de tension parcourt la Bretagne nord. Huit restaurants d’une enseigne très connue sont engagés dans un redressement judiciaire et mis officiellement en vente, tandis que leurs portes restent ouvertes. Les habitués continuent de s’y retrouver, alors que salariés et candidats repreneurs préparent leurs dossiers. La date du 9 septembre, fixée pour le dépôt des offres, cristallise les attentes d’un territoire attaché à ces adresses conviviales.

Critères et calendrier du redressement judiciaire en Bretagne

Selon agrisur.fr, la procédure concerne huit sites placés entre novembre 2024 et janvier 2025. Ils sont mis en vente avec une échéance au 9 septembre pour les offres, pendant que l’activité se poursuit. Les audiences relèvent du tribunal de commerce de Brest, qui doit arbitrer sans précipitation afin de sécuriser le futur.

Les restaurants concernés se situent à Guilers, Landerneau, Saint-Martin-des-Champs, Lannion, Saint-Agathon, Trégueux, Lamballe-Armor et Bain-de-Bretagne. Le maillage couvre des zones de chalandise contrastées, ce qui influence la fréquentation et la rentabilité.

Les sites affichent des situations financières hétérogènes, avec des charges variables et des dynamiques locales parfois très différentes. Un cas se distingue : Bain-de-Bretagne présente un résultat net positif au 30 juin 2024. Ce signal favorable ne gomme pas l’incertitude générale, toutefois il attire l’attention des investisseurs. L’ensemble reste ouvert au public, ce qui préserve le lien client et soutient le chiffre d’affaires pendant l’examen des offres par le tribunal.

Salariés, offres et issues possibles du redressement judiciaire

Cent quarante-trois salariés vivent l’attente au quotidien. La gérante, Marie-Aude Naze, demeure aux commandes opérationnelles et envisage de se porter acquéreuse de certains sites. Cette perspective rassure partiellement les équipes, qui maintiennent le service et la qualité d’accueil pour consolider l’attractivité des établissements.

Le tribunal évaluera la solidité financière, le projet d’exploitation et la crédibilité managériale. Le maintien de l’activité pèsera lourd, ainsi que la sauvegarde des 143 emplois et le remboursement des créanciers. La sortie du redressement judiciaire doit protéger les intérêts des partenaires économiques, sans fragiliser la continuité de service.

Plusieurs scénarios sont ouverts. Un franchisé agréé peut reprendre en conservant l’enseigne et l’esprit de la carte. L’enseigne elle-même peut racheter pour conforter sa présence régionale. Un tiers peut aussi acquérir les locaux et développer un nouveau concept, si le potentiel commercial local justifie un repositionnement.

Pourquoi ces établissements vacillent malgré une clientèle fidèle

Le contexte pèse sur tout le secteur. Les coûts énergétiques ont augmenté, tout comme les prix des matières premières, ce qui comprime les marges. Les attentes des clients évoluent vers plus de flexibilité, de rapidité, et une expérience régulière de qualité, alors que la fréquentation devient plus erratique selon les périodes.

Dans le nord de la Bretagne, la concurrence s’intensifie et la saisonnalité reste marquée. La basse saison met à l’épreuve le modèle économique traditionnel lorsque le bassin de chalandise se contracte. Les plans de relance exigent donc des investissements ciblés, une politique d’achat agile et une offre mieux adaptée à la demande locale.

La clientèle garde ses habitudes, et les restaurants restés ouverts continuent d’assurer le service. La direction échange avec les pouvoirs publics pour sécuriser la période et informer sans alarmer. Aucune interruption n’est annoncée à ce jour, ce qui aide à préserver le lien et la trésorerie.

Ce que les prochaines semaines diront aux Bretons inquiets

Les prochaines décisions dépendront des offres déposées avant le 9 septembre, du sérieux des projets et de la capacité à protéger l’emploi. Le tribunal recherchera un équilibre entre continuité d’activité, remboursement des créanciers et stabilité locale. L’espoir existe, car des repreneurs motivés peuvent transformer l’épreuve en relance durable et crédible.

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