Coup dur pour Bernard Arnault : après avoir perdu des milliards d’euros en Bourse, sa famille n’est plus la plus fortunée de France

Luxe français sous tension, le podium change et révèle une bataille de modèles économiques contraires

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Un séisme secoue le monde du luxe et la hiérarchie vacille. En quelques mouvements boursiers, les certitudes s’effondrent et les symboles se déplacent. La famille de Bernard Arnault, longtemps perchée au sommet, doit céder une place convoitée. La perte est immense et inattendue, signe d’un changement de cap brutal qui interroge autant les investisseurs que les observateurs du secteur.

Pourquoi Bernard Arnault recule dans la hiérarchie 2025

Selon lindependant.fr, les héritiers Hermès culminent autour de 163,4 milliards d’euros, quand la fortune liée à LVMH revient vers 116,7 milliards, soit près de –39 % en un an. La décote vient des valorisations, donc du regard des investisseurs sur la trajectoire. La Bourse distingue davantage les modèles, et le moindre point de marge influe sur le classement.

LVMH garde une stature mondiale, cependant la mécanique mode et maroquinerie s’est grippée. Les attentes se normalisent après l’euphorie, car le cycle se durcit. La demande en Asie suit un tempo heurté, tandis que les arbitrages prix pèsent sur la fidélité. Les multiples se contractent, alors que la visibilité se réduit trimestre après trimestre.

Face à ce virage, Bernard Arnault encaisse, mais l’histoire reste ouverte. Le marché regarde la discipline d’offre, le mix géographique et la dynamique américaine. Le moindre signal positif peut réactiver l’appétit. Les trajectoires se répondent en miroir : la prime à la constance profite aux rares, et la dépendance aux volumes coûte plus cher.

Hermès consolide sa prime et dépasse LVMH

Hermès affiche un résultat net 2024 en hausse de 6,8 % à 4,6 milliards d’euros. La maison orchestre la rareté, protège ses icônes et maîtrise l’offre. Les marchés valident cette constance, donc la prime de marque s’apprécie. La capitalisation a dépassé LVMH au printemps, autour de 248–249 milliards d’euros, signal fort pour tout le secteur.

Chez LVMH, le bénéfice net 2024 recule de 17 % à 12,55 milliards d’euros. Les changes, les stocks et la normalisation post-boom pèsent sur la marge. Le pôle mode et maroquinerie entraîne la perception globale. Les analystes rendent des modèles plus prudents pour 2025, car l’environnement complique l’exécution opérationnelle.

Dans ce contexte, Bernard Arnault garde des leviers, notamment l’innovation, la sélectivité et le pilotage des hausses. Le groupe peut retrouver du souffle si la demande repart aux États-Unis et en Asie. Les lancements, la montée en gamme et la rigueur d’allocation guident la suite. Chaque trimestre peut inverser la courbe.

Ce que change cette bascule pour Bernard Arnault

La troisième place du podium revient aux frères Wertheimer avec 95 milliards d’euros, contre 115 milliards l’an dernier. Chanel subit des ventes 2024 en baisse d’environ 4,3 % et des profits en repli d’environ un tiers. L’effort d’investissement pèse à court terme, mais il vise la désirabilité durable. Le signal sectoriel reste contrasté.

Kering traverse une zone plus rude : profits en chute, avec un –62 % cité, et ventes encore en retrait au premier semestre 2025. La priorité redevient la marge et la trésorerie, donc la discipline commerciale. Le cycle discrimine davantage les portefeuilles. Les arbitrages se font maison par maison, selon l’élasticité et la puissance de marque.

La macro ajoute un frein : ralentissement en Chine, dollar faible pour les touristes en Europe, tensions commerciales. Malgré cela, quelques maisons conservent un cap positif. Un rebond de Bernard Arnault reste plausible si la mode retrouve son rythme. Le marché paie la cohérence stratégique, la constance d’exécution et la clarté du mix.

Cap sur les prochains trimestres : signaux de reprise et points d’alerte

Les trajectoires ne sont pas figées : un meilleur mix, des lancements justes et une offre plus sélective peuvent réactiver la demande. Les valorisations réagiront vite, car la sensibilité à la marge augmente. Les investisseurs suivront les États-Unis et l’Asie, alors que la confiance reste fragile. La fenêtre de retour pour Bernard Arnault dépendra d’exécutions sans faux pas.

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