Chaque changement dans la prise en charge d’un médicament crée une onde de choc chez les patients qui en dépendent. Quand la décision concerne plusieurs centaines de milliers de personnes, l’annonce prend une dimension nationale. À la croisée de la santé publique et de l’accès aux soins, cette décision récente marque une étape qui interroge autant qu’elle inquiète.
Pourquoi ce médicament n’est plus remboursé sans justificatif
D’après sante.journaldesfemmes.fr, ce traitement appartient aux analogues du GLP-1, une hormone qui aide à réguler la glycémie. Autorisé chez les personnes diabétiques, il accompagne l’équilibre métabolique et réduit certains risques. Ce médicament s’obtient en pharmacie, autour de quatre-vingts euros la boîte. D’où la nécessité d’un bon usage éclairé et d’une disponibilité sécurisée.
Parce qu’il diminue l’appétit et accélère la satiété, il entraîne une perte de poids, de l’ordre de trois à cinq kilos en six mois à un an. Cet effet n’est pas une indication reconnue en France, et la prescription pour amaigrissement n’est pas autorisée, selon le cadre fixé par l’AMM.
Chaque semaine, des milliers de patients se rendent en officine pour ces traitements essentiels. Face aux mésusages, l’Assurance Maladie et l’ANSM renforcent l’encadrement pour protéger les personnes diabétiques, éviter les tensions d’approvisionnement et garantir l’accès prioritaire. Ce rappel des règles réduit les confusions, rassure les soignants et clarifie les attentes.
Encadrer l’usage pour éviter les ruptures
Début 2025, la CNAM a instauré un formulaire obligatoire remis avec l’ordonnance. Il atteste que la prescription respecte l’autorisation de mise sur le marché et ouvre droit au remboursement. Sans ce document, la prise en charge n’est plus possible, ce qui responsabilise le prescripteur et sécurise la délivrance en pharmacie.
Depuis le 1er juin, le pharmacien ne peut plus déclencher le remboursement sans justificatif présenté. Une tolérance a existé jusqu’au 31 août, avec un remboursement a posteriori après avance des frais. Cette parenthèse se referme : la règle devient stricte et s’applique à tous, pour une procédure claire au comptoir.
L’objectif reste double : garantir la disponibilité pour les patients diabétiques et prévenir les usages détournés. En évitant les prescriptions hors AMM, le système protège la chaîne de soins et stocks. Le contrôle encadre la délivrance du médicament, tout en limitant les risques liés à la banalisation de l’effet minceur.
Ce que change la règle au 1er septembre pour le médicament
Au 1er septembre, le justificatif devient indispensable : sans lui, aucune prise en charge n’est possible, y compris après avance des frais. Le patient présente le formulaire avec l’ordonnance et le pharmacien vérifie la conformité. Ce passage fluidifie le comptoir, réduit les litiges et aligne acteurs sur la même règle.
Le dispositif concerne les traitements antidiabétiques suivants : Ozempic® (sémaglutide), Trulicity® (dulaglutide), Victoza® (liraglutide) et Byetta® (exénatide). Selon l’ANSM, environ sept cent mille patients diabétiques sont actuellement traités en France. Ce volume exige des règles fermes pour préserver les stocks et éviter des ruptures préjudiciables, notamment pour les suivis fragiles.
En cas de prescription hors AMM, le médecin indique « non remboursable » ou « NR » et informe le patient. Les analogues du GLP-1 autorisés contre l’obésité, comme Wegovy®, Mounjaro® et Saxenda®, restent non remboursés, sur ordonnance et aux frais du patient, trois cents euros boîte pour ce médicament.
Dernier repère avant passage en caisse et nouvelle règle
Le cadre évolue pour responsabiliser chacun, sans pénaliser les malades qui en dépendent. Avec un justificatif fiable et une information claire, le passage en officine reste simple et lisible. Pour les prescripteurs comme pour les patients, l’enjeu se résume à respecter la bonne indication du médicament, à anticiper la preuve attendue, et à préserver l’accès aux soins dans la durée.