Une professeure d’université l’admet : « il n’y a aucune raison de croire que les jeunes de la génération Z auront une sécurité économique »

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Pour Suzy Welch, professeure à l’Université de New York, le contrat tacite qui reliait études, emploi stable et sécurité financière n’existe plus. Issue de la génération des boomers, elle se souvient qu’en travaillant dur, il était presque certain de gagner mieux sa vie que ses parents et d’accéder à la propriété. Aujourd’hui, ces garanties se sont envolées.
Ses étudiants, confrontés à un futur incertain, adoptent une attitude plus prudente, presque défensive. Ce scepticisme n’est pas un manque de sérieux, mais une lucidité forgée par des crises successives. Pour eux, la notion de « progrès » perd de sa clarté : à quoi sert de s’épuiser si c’est pour sacrifier la planète et vivre sans stabilité ? Ce qui peut sembler de l’apathie est, selon Welch, surtout le signe d’une fragilité et d’une tristesse réelle.

Études, emploi, promotions : l’ascenseur social se bloque pour la génération Z

Le constat de Welch est net : le monde du travail a profondément changé. Le modèle « bonnes études, bon poste, évolution assurée » ne reflète plus la réalité en 2025. Les licenciements touchent les cadres intermédiaires, réduisant les possibilités de progression, alors même que la charge de travail s’alourdit pour les premiers postes.
L’intelligence artificielle vient renforcer cette pression en automatisant certains métiers qualifiés. À cela s’ajoute une flambée du coût de la vie : logements et biens de première nécessité augmentent bien plus vite que les salaires. Résultat, même pour de jeunes diplômés, l’accès à la propriété devient un rêve lointain.

Climat, économie et regard managérial : de la méfiance à l’empathie pour la gen Z

Au-delà des contraintes financières, l’inquiétude écologique est omniprésente. Beaucoup d’étudiants sont persuadés qu’une crise majeure surviendra dans les décennies à venir à cause du réchauffement climatique. Certains vont jusqu’à estimer que « le monde finira à cause des erreurs des générations passées ».
Plutôt que de critiquer une prétendue paresse, Suzy Welch invite dirigeants et managers à mieux comprendre la racine de ce désenchantement. La Génération Z, née entre 1997 et 2012, arrive massivement sur le marché du travail et, avec les millennials, représentera 74 % de la main-d’œuvre d’ici 2030 selon Forrester. Donner du sens, offrir de vraies perspectives et créer des environnements de travail motivants seront essentiels pour attirer et fidéliser ces jeunes talents.

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