130 km/h, trajet de 25 minutes… Les taxis volants sans pilote ont décroché l’autorisation de prendre des passagers en Chine

Une avancée chinoise qui annonce un bouleversement durable dans les trajets urbains et les transports futurs

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Le feu vert change l’échelle de la mobilité urbaine en Chine. La vitesse annoncée et la durée d’un trajet ouvrent un nouvel usage public. Les taxis volants sans pilote passent du test à la réalité, avec un cadre clair et des objectifs simples : gagner du temps, limiter les contraintes au sol et poser les bases d’un réseau aérien urbain accessible

Pourquoi les taxis volants redéfinissent la mobilité urbaine

Le 7 juillet 2025, la CAAC délivre à EHang une certification historique. Cette autorisation permet l’exploitation commerciale d’aéronefs autonomes dédiés aux passagers. La Chine place ainsi la mobilité aérienne urbaine dans un cadre officiel, avec des règles, des limites opérationnelles et une surveillance continue depuis des centres dédiés.

D’après cuberg.net, l’appareil n’a pas de pilote à bord. Des opérateurs au sol suivent chaque vol en temps réel et peuvent reprendre la main en cas d’incident. Cette architecture sépare l’expérience passager du pilotage. Elle vise la sécurité par la redondance des systèmes, l’anticipation des risques et des protocoles d’urgence prêts à s’activer si nécessaire.

Vitesse maximale : 130 km/h. Durée de vol : jusqu’à 25 minutes. Capacité : un passager. Les premières liaisons concernent deux villes et des parcours touristiques, afin d’insérer progressivement ces taxis volants dans l’espace aérien urbain. Les gains attendus sont clairs : trajets plus courts, contournement des embouteillages, empreinte carbone inférieure à l’hélicoptère, accès facilité à des zones isolées.

Sécurité, expérience à bord et choix techniques

En 2023, des journalistes français montent à bord de ces appareils. Le cockpit est minimaliste : pas de commandes classiques, pas de parachutes ni de sièges éjectables. L’intelligence embarquée suit un itinéraire prévu. Les passagers s’installent, ferment la porte et la machine gère le reste, sans formation spécifique.

Le ressenti rappelle un ascenseur rapide plutôt qu’un avion. La cabine reste simple, l’embarquement se fait pas à pas, et les informations affichées sont limitées. Les centres de contrôle gardent un œil constant sur chaque paramètre de vol. Si un aléa survient, la reprise à distance est prévue, avec des procédures écrites et testées.

Cette expérience met en avant la simplicité d’usage et une promesse : rendre l’aérien urbain aussi lisible que le métro. Les taxis volants se concentrent sur la stabilité, la trajectoire et la gestion de l’énergie. Le modèle opérationnel assume la surveillance continue, l’analyse des anomalies et une logique d’intervention immédiate pour réduire l’incertitude perçue.

Les taxis volants face aux lois et au marché

La France a envisagé un déploiement pour les JO de Paris, sans aboutir, en raison d’une complexité administrative notable. L’Europe progresse, mais avec prudence. Chaque pays applique ses propres règles d’espace aérien. L’intégration d’aéronefs sans pilote ajoute des exigences et des validations supplémentaires.

Aux États-Unis, des acteurs testent des solutions proches. Les autorisations commerciales tardent toutefois. Les sujets d’assurance, de responsabilité et de partage de l’espace aérien pèsent sur les calendriers. Les villes réclament des garanties concrètes, des plans sonores et des itinéraires sécurisés, adaptés aux quartiers denses.

La Chine avance plus vite grâce à un processus décisionnel centralisé. Si la fiabilité se confirme dans les deux villes déjà autorisées, l’extension pourrait viser d’autres métropoles asiatiques, puis mondiales. Les taxis volants portent ainsi une révolution possible de la mobilité du XXIᵉ siècle, avec un leadership chinois assumé et visible.

Ce que cette étape révèle du futur proche des mobilités

Cette certification traduit une bascule industrielle et urbaine. Les rôles se clarifient : opérateurs au sol, capteurs, IA et règles publiques. Les taxis volants promettent des trajets plus rapides, moins de contraintes au sol et une logistique urbaine réinventée. Si la fiabilité suit, un réseau aérien local pourrait devenir un service quotidien.

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