Au centre des débats budgétaires, l’État cherche à équilibrer ses comptes. Pour y parvenir, une idée revient souvent : augmenter la CSG. Cette hausse viserait surtout les retraités qui touchent les pensions les plus élevées. Si elle est adoptée, près de 30 % des foyers seraient touchés. Leur pouvoir d’achat pourrait baisser dès 2026.
Comment la CSG pourrait changer pour les retraités
Aujourd’hui, l’État dépense environ 350 milliards d’euros chaque année pour financer les retraites, rappelle droit-finances.commentcamarche.com. Pour trouver de nouvelles recettes, il envisage plusieurs pistes. L’une d’elles consiste à supprimer la déduction fiscale de 10 % appliquée automatiquement aux pensions. Cet avantage réduit l’impôt de plus de huit millions de ménages chaque année.
Cependant, dans le cadre du budget 2026, le gouvernement pourrait mettre fin à ce dispositif. Supprimer cette réduction rapporterait des milliards, mais fragiliserait aussi de nombreux retraités déjà soumis à des prélèvements importants. Par conséquent, cette option fait débat et pourrait provoquer une forte contestation sociale.
Pourquoi la hausse viserait les retraités aux revenus supérieurs
Aujourd’hui, les pensions sont taxées à 8,3 % de CSG. Les retraités modestes profitent d’un taux réduit, voire d’une exonération. En comparaison, les salariés et les revenus du patrimoine sont taxés à 9,2 %. Cette différence alimente un sentiment d’injustice fiscale.
Ainsi, le Medef et la CPME demandent d’aligner les taux. Leur proposition est simple : appliquer aux retraités le même taux que celui des actifs. Si la mesure est retenue, environ 5,5 millions de retraités seraient concernés. Par exemple, pour un couple qui touche 4 000 € par mois, la hausse représenterait 432 € par an.
En apparence, la réforme corrige une inégalité. Pourtant, elle pèse lourdement sur le budget des foyers concernés.
Quel impact sur le budget des retraités
Cette réforme s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction du déficit public. Outre les retraites, le gouvernement prévoit aussi des économies sur l’assurance chômage et les allocations familiales. En effet, chaque euro compte pour limiter la dette et rassurer les marchés financiers.
Le projet de loi de finances sera présenté en septembre. D’ici là, les scénarios s’enchaînent. Pour l’instant, la hausse de la CSG reste l’option la plus crédible. Néanmoins, le gouvernement pourrait maintenir des taux réduits pour protéger les plus modestes. En revanche, les foyers aux revenus intermédiaires risquent de perdre cet avantage fiscal.
Ce qu’il faut retenir de la réforme envisagée
Si le gouvernement confirme cette orientation, la mesure entrerait en vigueur dès 2026. Elle concernerait environ un tiers des retraités et réduirait leur pouvoir d’achat de plusieurs centaines d’euros chaque année.
Au final, l’arbitrage sera délicat. D’un côté, l’exécutif veut réduire le déficit public. De l’autre, il doit ménager une population déjà inquiète. L’équilibre entre rigueur budgétaire et acceptation sociale sera donc déterminant pour l’avenir de cette réforme.